
POMPIER
ACTION
ROMANCE
ROUGE
“ Je suis sapeur-pompier.
Le danger, les drames de la vie, l’adrénaline... je pensais être préparé à tout.
Jusqu’à ce qu’Ophélie débarque dans ma caserne.
Déterminée, d'un tempérament bien trempé, cette étudiante en cinéma ne reculera devant rien pour faire son film sur moi.
Elle va me suivre sur mes interventions de secours et les feux de forêt tout l’été.
Je suis déjà fou d’elle...
Mais je n’ai pas le droit de la toucher.”
Roman disponible en format papier et numérique
Nouveau format papier : 16,90€
format numérique : 4,99€
J'ai adoré! Je l'ai dévoré en 4 heures. Je n'ai pas pu le lâcher.
une lectrice
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Très bon livre. On vit les scènes. J ai vraiment adoré ce livre. Des revirements de situation......lu en 5 heures plongée dedans.
une lectrice
Personnages attachants, scènes d'actions et d'interventions très réalistes ainsi que les scènes plus intimes...et de l'humour....un vrai petit film se déroule au fil des pages
une lectrice
Encore une fois, Julie Huleux, nous fait une place au cœur de l’action avec ses pompiers. Si dans la “Love Compagnie”, on “flirtait” avec eux, là, on enfile notre équipement et on s’assoit à côté d’eux. Entre les instants de formation, les explications complémentaires, les interventions plus ou moins graves, on aimerait, nous aussi, pouvoir les prendre dans nos bras quand la vie se fait plus dure. On vit au rythme des bips et on s’attache à toute une équipe. Les scènes d’intervention et plus spécialement celles des feux forêts vous laisseront un goût de cendre dans la bouche tellement la description est précise et parfaite. La réalisation du documentaire est très bien emmenée et nous ouvre des portes que nous n’avons pas l’habitude de voir. Un parfait mélange entre “fiction” et réalité. Il y a un même un rebondissement inattendu qui pourrait bien nous faire douter, mais je ne vous en dis pas plus. Après, cette lecture, vous ne regardez plus jamais les pompiers de la même façon et même si leur uniforme vous fait fantasmer, n’oubliez pas que tous leurs muscles sont dessinés à cause du poids des tuyaux et de l’équipement qu’ils portent pour porter secours
une lectrice
Alors, j'ai terminé votre livre et j'ai adoré. Alexandre est parfait. A la fois doux et solide. Dur à la tâche et qui adore être pompier volontaire. Ophélie est malicieuse, coquine et sait ce qu'elle veut. Elle ne cède pas devant les gradés des pompiers pour pouvoir faire son reportage ni les gendarmes d'ailleurs et elle atteint son but et plus encore !
En lisant cette histoire, j'avais l'impression de revoir des scènes que je voyais quand nous rendions visite à mon oncle qui a été pompier de Paris. J'étais vraiment dans l'ambiance.
Les descriptions faites des différentes sorties et tâches des pompiers sont super bien faites. Avec les reportages vus à la télé, on se rend compte que tout est bien écrit ainsi que le rendu de leurs sentiments devant la misère, la détresse et la tristesse.
Les scènes des incendies sont impressionnantes. On se demande si l'auteur n'était pas cacher dans leur camion ! Par contre, je ne m'attendais à ce qui arrive vers la fin.
L'histoire d'Alex et Ophélie est belle. Dès leur rencontre, l'incendie se déclare et aucun des deux va essayer de l'éteindre. Oui, c'était facile.
Ce livre est une ode aux pompiers, ces héros de tous les jours. Et c'est tellement mérité. Je l'ai dévoré en 4 heures. Je n'ai pas pu le lâcher.
Merci pour ce merveilleux moment même si certains passages sont difficiles. Mais c'est ce que vivent ces femmes et ces hommes tous les jours qui sont là pour nous. Merci pour eux !
une lectrice
et 6 000 autres lectrices conquises !
Disponible en ligne, en format papier et numérique
format papier : 16,90€
format numérique : 4,99€

Extrait
1 - Alexandre
Je suis en tenue, bien droit et seul chez moi, assis à la table du coin cuisine. Je sirote ma tasse de café et goûte le calme qui précède la tempête.
Le bip va forcément sonner…
Quand vous êtes sapeur-pompier volontaire, ce petit objet vous accompagne partout. Accroché à la ceinture du pantalon d’uniforme, il ne me quitte pas lorsque je suis de garde à la caserne, et se décroche pour m’accompagner en civil les soirs et les week-ends où je suis d’astreinte. Grâce à lui, je peux être appelé pour intervenir n’importe quand. La nuit a été paisible. Tant mieux, on ne va pas souhaiter du mal aux gens. Pour l’instant, je ne suis formé que pour être équipier dans l’ambulance, mais comme les secours aux personnes représentent quatre-vingt-dix pour cent des interventions des pompiers, je suis souvent de sortie.
L’amertume et la caféine font leur petit effet, mon esprit carbure, déjà dans l’anticipation de ce qui peut arriver aujourd’hui. De ce qu’il y aura à faire.
Samedi, d’après le planning, je fais partie de la garde postée. D’habitude, c’est un jour d’astreinte, mais en été, on est mobilisés des jours entiers au centre de secours de la ville. Semaines et week-ends confondus. C’est assez logique. Avec l’accroissement soudain de la population lié à la saison touristique et les risques de feux de forêt, le 18 ne chôme pas.
***
Je pose quelques affaires aux vestiaires de la caserne, dans le casier rouge qui m’est assigné. Mon nom y est écrit au marqueur : Alexandre Laurent.
Sept heures du matin vont sonner au clocher, la plupart des hommes sont déjà dans le petit réfectoire. Poignées de main, sourires, et trois bises à la seule nana du groupe. Nous buvons un nouveau café en blaguant, le collègue retardataire se pointe en catastrophe, tout le monde se réveille doucement.
On a tous la même tenue. Le pantalon foncé bordé du passepoil rouge, le polo bleu nuit barré à l’horizontale avec la mention « Sapeur-Pompier », et les grosses rangers de sécurité noires. La seule chose qui nous distingue les uns des autres, c’est l’écusson du grade qui se scratche au milieu du poitrail. Moi, je n’en ai pas. Je suis tout en bas de l’échelle : seconde classe. Il faut bien commencer quelque part.
L’adjudant-chef Frédéric Hermet, notre chef de centre, arrive enfin. Il est rarement en avance, mais ça ne viendrait à l’idée à personne de la ramener sur ce sujet. Il nous serre la main sans chichi, se sert un café et s’enquiert de l’activité de la nuit.
― Des sorties ?
― Une seule, vers vingt-et-une heures, pour l’équipage en premier départ. Un papi tombé chez lui. Les urgences de la clinique n’en ont pas voulu, on l’a conduit à l’hôpital de Montpellier, dit le robuste sergent Pascal Ortega.
― Une nuit tranquille, en somme, sourit le chef.
― Voilà.
― Ça va être moins paisible aujourd’hui et demain : c’est la fête médiévale à Laroque. Entre les animations en journée, la buvette en soirée et le feu d’artifice, on ne va pas avoir le temps de souffler.
Les collègues opinent de la tête. Sur les visages des plus anciens, je lis une sorte de fatalisme. Sur ceux des gars de mon âge, un sourire en coin dissimule mal une certaine excitation.
― Pour les piquets, on va alterner les équipes, reprend le chef. Ceux qui étaient au deuxième départ cette nuit prennent le premier départ toute la journée. Vous n’allez pas vraiment pouvoir vous reposer les gars, mais c’est toujours ça de pris. Donc Olivier, Thibault et Alexandre, vous embarquez dans le VSAV 1.
J’ai les mains jointes dans le dos, la posture du mec sûr de lui, et j’acquiesce en fronçant les sourcils. Les responsabilités de la journée qui s’annonce infusent en moi.
― Pascal, Fanny et Lucas, vous prenez le deuxième départ ambulance, poursuit Hermet. Paul, stationnaire. Patrice, conducteur poids lourds.
― Évidemment, réplique l’intéressé.
― J’ai personne d’autre formé pour conduire les camions, tu sais bien.
― Vivement que Damien soit déclaré apte à reprendre…
L’adjudant-chef lève les bras au ciel en signe d’impuissance, et Patrice, surnommé Nounours, grand brun sympa, mais assez peu joueur de nature, croise les bras sur ses pectoraux.
Tandis que les anciens s’échangent encore quelques mots, je jette un regard à mon pote Lucas. On est dans la même garde, mais jamais dans la même équipe, ce qui nous amuse. Ça aiguise notre complicité.
Lucas et moi, on a grandi ensemble. On se suit partout depuis la sixième, quand ma famille est venue s’installer dans le Sud. On se ressemble beaucoup tout en étant différents, ça surprend. Exactement le même âge, la même taille à un centimètre près (un mètre quatre-vingt-deux, je suis le plus grand), le même poids à un kilo près (et là c’est lui le plus lourd !), nous avons la même carrure et quasiment le même type de musculature. De dos, on dirait des jumeaux. Si ce n’est que lui est très brun et moi très roux… Quand on était gamins, il était le petit gros de service, et moi le rouquemoutte. Ça nous a rapprochés. « La Boule » et « Poil de Carotte ». Les mômes se sont bien foutus de notre gueule. Au lycée, quand Lucas s’est affiné d’un coup et a commencé à tomber les nanas, déjà ça ricanait moins.
On a appris ensemble à rendre quelques coups. Même s’il est plus dans ma nature d’arrondir les angles. Aujourd’hui, plus personne ne nous emmerde. Allez savoir si ce sont nos vingt ans, nos corps d’hommes, ou le respect de l’uniforme…
On nous a affublés de nouveaux surnoms quand on est entrés chez les sapeurs-pompiers, mais c’est cool. C’est normal : ici, tout le monde a un sobriquet. C’est plus pratique à retenir que les grades et les noms complets de chacun. Ainsi, Lucas est « le Bleu », parce que c’est toujours comme ça qu’on appelle un petit nouveau. Et moi, on m’a baptisé « Rouge ». On est arrivés en même temps, mais on ne pouvait pas être tous les deux « le Bleu ». Ma variante est sans doute liée à la couleur de mes cheveux. J’apprécie. Franchement, « Orange » ça aurait été naze !
Non, « Rouge », c’est bien. Ça fait pompier. Ça fait un peu dangereux aussi. Viril quoi.
Lucas arbore encore un petit air satisfait quand ses yeux noirs croisent les miens. Je sais très bien à quoi il pense. Il compte l’intervention de son équipe cette nuit pour le grand-père comme un point d’avance. J’ai beau lui dire que je trouve cette idée stupide et qu’on ne fait pas la course au Super Pompier, il continue à comparer nos expériences sur le terrain. Je veux être un bon élément, je veux apprendre et venir en aide aux gens. Être le plus performant ne fera pas de moi le meilleur secouriste pour autant.
Je le connais assez pour avoir compris ce que ce petit jeu dissimule : l’excitation. Tout bêtement. Et l’impatience qui va avec. Lucas est heureux d’être devenu pompier volontaire, et il trépigne en attendant nos formations pour les incendies.
Mon grand frère est pompier… À Paris. Arrogant, frondeur, aventurier, baraqué et gradé, il est érigé en exemple chez nous. Mes parents en sont fiers, mes potes en sont fans, les filles en sont folles. C’est peut-être de là que ça vient, ce désir qu’a Lucas de s’enrôler. Ça a plutôt eu l’effet inverse sur moi. Jusqu’à ce que mon pote décide de franchir le pas et d’aller au recrutement des volontaires du département. J’ai halluciné, persuadé qu’il allait se dégonfler à la dernière minute. Je l’ai accompagné du coup, sur un air de défi. Je voulais le voir de mes yeux signer le papier, sinon je ne l’aurais pas cru. Et quand il l’a fait, j’étais à côté de lui, le recruteur en uniforme m’a tendu le stylo-bille en haussant un sourcil : « Et toi, mon gars, ça t’intéresse de sauver des vies ? »
J’ai signé.
Je ne le regrette pas.
Je rends à Lucas un sourire désabusé, histoire que l’un de nous deux ait l’air plus responsable. Heureusement que les autres ne savent rien de cette affaire de points, sinon on passerait pour des petits cons. L’ambiance dans la caserne est souvent bon enfant et ponctuée de blagues potaches, mais il ne faut pas pousser.
La sonnerie du fax retentit sur le comptoir d’accueil. C’est signe d’une intervention et ça coupe court à la réunion de prise de garde. Le préposé au stationnaire se jette sur la feuille d’ordre qui sort du télécopieur s’assoit sur le tabouret à roulettes devant l’écran d’ordinateur et déclenche l’alarme qui retentit dans toute la caserne.
― VSAV, annonce Paul – dit TopChef – en tendant le papier au sergent de mon équipage.
― Ça décale ! rugit ce dernier.
J’ai déjà attrapé un gros sac à dos de premiers secours et j’appuie sur le bouton pour déclencher l’ouverture de la porte de garage. La minute suivante, on part à bord du fourgon ambulance, avec sirène et gyrophare allumés.
***
Accident de sport, dit sobrement Coach, le chef de notre petite équipe.
Saint-Bauzille-de-Putois, commune du secteur, située à une dizaine de kilomètres de la caserne. Thibault, qu’on appelle le Chinois alors qu’il n’a absolument rien d’asiatique, conduit le fourgon. À côté de lui, Coach survole la feuille d’intervention, et moi je suis en bout de banquette, contre la portière passager. Je nous vois prendre la direction de la grotte des Demoiselles. La route serpente en hauteur jusqu’à ce lieu touristique, et les alentours sont raides. Entre les joggeurs, les touristes égarés et les mordus de VTT, effectivement un accident peut vite arriver. Plus haut, sur le plateau du Thaurac où s’éclatent les grimpeurs, c’est encore pire…
― Escalade ?
― Nan. Encore heureux ! On ne monte pas jusque-là. D’après les infos qu’on a, c’est au-dessus de la grotte. Un randonneur qui aurait fait une mauvaise chute. Un bras en vrac.
― Très au-dessus ? s’inquiète le conducteur.
Coach a l’ombre d’un sourire blasé avant de répondre :
― On va crapahuter, les gars.
Le Chinois gare notre véhicule à l’entrée du parking visiteur de la Grotte. Je charge le sac de premiers secours sur mon épaule, mais je marque un temps d’hésitation quant au reste de l’équipement à prendre. Surtout vu qu’on doit monter à pied.
― On va prendre un lot de sauvetage, le plan dur et le matelas coquille au cas où, dit Coach qui a deviné le fond de ma pensée.
― O.K. Je m’occupe de la coquille, répond mon collègue en empoignant le matériel.
Je prends mon propre équipement et la planche orangée qui servira à allonger la victime. Coach se charge du sac contenant les cordages. Le temps de signaler notre présence aux gérants du site, attablés à la terrasse du café-boutique de souvenirs, et nous voilà partis.
Il est encore tôt, pourtant la chaleur commence à se faire sentir. J’aurais donné cher pour m’asseoir à cette terrasse ombragée, devant un bon arabica. De là, on surplombe toute la commune et la rivière qui la traverse. On voit les petits pics alentour, les falaises moutonnées de courts chênes verts et d’arbustes qui poussent sur la roche envers et contre tout…
Au lieu de ça, je grimpe un sentier de randonnée escarpé, en tenue complète de sapeur-pompier. Le pantalon semi-ignifugé, le polo, le sac à dos, la grande planche, et surtout les bottes de sécurité. Nom de Dieu, ces pompes ne sont pas faites pour la marche ! Entre le cuir encore raide de ma paire quasi neuve et la coque en fer dissimulée dessous, j’ai connu plus approprié à l’exercice. Ces putains de bottes montent au tiers du mollet et pèsent une tonne. Je m’en accommode plutôt bien d’habitude, mais là, je les hais. Mes collègues ne bronchent pas, j’imagine qu’ils pestent en silence, eux aussi. Il n’est pas question de se plaindre.
Durant l’ascension, je m’aide d’une main, m’agrippant à un bout de roche sur le côté pour assurer ma position. J’ai l’autre main occupée par le plan dur orange que Coach porte finalement avec moi. Et il n’est pas rare que l’un de nous dérape sur la piste en gravillons et sable desséché. On doit s’arrêter deux secondes à chaque fois.
Il nous faut presque trente minutes, comme ça, pour arriver jusqu’au plateau où se trouve la victime. Sous le soleil déjà brutal, dans le chant entêtant des cigales et les odeurs de thym sauvage. Je ne sens plus mes bras, j’ai le souffle court et j’essaie de cacher un léger tremblement venant de mes jambes.
― On est dispensés de muscu aujourd’hui, murmure Coach entre ses dents serrées.
Sans blague !
Une femme au visage inquiet nous accueille. Ses traits émaciés marquent d’autant plus son angoisse. Fine, nerveuse et sportive, elle a le teint hâlé des grands marcheurs, et une cinquantaine d’années. Son mari est assis sur une pierre plate à l’ombre d’un arbre, blanc comme un linge. Il se tient le bras droit douloureusement, c’est pour lui que nous sommes là.
― Que s’est-il passé ? Racontez-moi un peu, demande Coach en sortant un stylo de la poche prévue à cet effet dans son polo.
― Je me suis pris le pied dans une racine, et comme j’ai voulu éviter une couleuvre juste devant sur le chemin, j’ai trébuché pour de bon, répond l’homme d’une voix saccadée.
― Vous êtes tombé en atterrissant sur le côté, c’est ça ?
Pendant que notre chef l’interroge, le Chinois et moi faisons le tour de la victime en posant des questions brèves, tout bas : « Vous avez mal là », « Et quand je touche ? », « Vous sentez vos doigts ? »
― Je ne suis pas médecin, prévient Coach une fois la victime examinée, mais, à vue de nez, vous avez la clavicule cassée.
― Ah ?
― Minimum… L’hélicoptère est en route.
― Un hélicoptère ? s’étrangle le monsieur.
― Comment voulez-vous qu’on vous descende sinon ?
L’homme devient encore plus blanc qu’il ne l’était déjà. J’ignorais même que c’était possible. Le Chinois le rassure de sa voix tranquille et lui explique que l’hélico est souvent utilisé pour évacuer les victimes en été.
― On a l’habitude, dit-il.
Moi, non. C’est ma première haute saison en tant que sapeur-pompier, et l’arrivée du Dragon, l’hélicoptère jaune de la sécurité civile, me fait jubiler comme un gamin. Il se pose souplement sur l’herbe sèche du plateau, à quelques dizaines de mètres de nous. Son vrombissement est surprenant, le souffle des pales du rotor balaie les alentours.
― Vous n’êtes que trois ? s’étonne le copilote venu nous rejoindre à terre pour préparer l’embarquement.
― Ça va aller, lui répond Coach en haussant la voix pour couvrir le bruit de l’hélico. Le blessé n’est pas dans un état critique. Sa dame et l’un d’entre nous suffiront à l’accompagner.
― O.K. comme vous le sentez.
― Allez, Rouge. Ton baptême, bonhomme !
― Oui, chef ! dis-je un peu solennellement.
J’ai l’air sérieux comme ça, les sourcils froncés dans une expression de pure concentration, alors qu’on s’affaire à installer la victime et sa femme dans l’hélicoptère. Je fais hyperprofessionnel et responsable. Mais au fond, oui, je viens de rajeunir de dix ans, des étoiles plein les yeux comme un môme le matin de Noël.
Ma journée commence fort !
Et la virée en hélico, vis-à-vis de Lucas, ça va au moins compter triple…
Craquez pour Rouge
